4470 Km à travers la France.

[zoemilou]

Je voudrais pas pourrir, mais Pas encore le A, tu pourrais peut-être penser à nous faire un pitit CR sur ta longue varadrouille estivale, non

[Régine]

Mon souhait cumuler moto et rando à pieds.

Ca, c'est pas évident. Depuis que nous voyageons à deux motos, nous n'avons pas assez de place pour emporter les chaussures de randonnée... Bon, je sais, nous partons plusieurs semaines et je n'ai qu'un top case, il faudrait que j'ajoute des valises et ça serait royal !

[Régine]

11 juillet.

Reprise de notre périple touristico-gastronomique à travers l’Auvergne.

Nous quittons Murat par la D3 (direction Riom-es-Montagnes), j’ouvre la route.
Après le col d’Entremont, au Chaumeil, nous prenons, sur la gauche, la petite D680 qui nous conduit jusqu’au col de Serre (1335 mètres). Nous redescendons dans la très jolie vallée de Cheylade. Au Mouleyres, nous rattrapons la route de Riom-es-Montagnes. À Riom, nous nous dirigeons vers St. Amandin, puis nous nous enfonçons dans les magnifiques gorges de la Rhue… Champs sur Tarentaine… Bort-les-Orgues. Nous rejoignons ensuite une route moins engravillonée et plus roulante. Petit détour pour admirer le château de Val.

http://picasaweb.google.fr/lh/photo/UEi ... directlink

http://picasaweb.google.fr/lh/photo/KOj ... directlink

Nous reprenons la D922 que nous abandonnons à Tauves pour nous diriger vers La Tour-d’Auvergne (D29). Nous devons passer la nuit à Bagnols mais il est tôt et nous avons le temps de faire un grand cercle autour du Puy de Sancy.

http://picasaweb.google.fr/lh/photo/3N1 ... directlink

http://picasaweb.google.fr/lh/photo/zyr ... directlink

http://picasaweb.google.fr/lh/photo/Ffn ... directlink

http://picasaweb.google.fr/lh/photo/prv ... directlink

Nous prenons donc la D645, admirons au passage le Puy de Chambourguet, dépassons Vendeix et arrivons au Mont Dore. Nous poursuivons notre route au milieu de paysages magnifiques et somme toute assez différents de ceux des monts du Cantal.
D36, Moneaux, Courbanges, Besse-et-St-Anastaise, un rapide coup d’œil au lac Pavin. Nous quittons la D149 au Pont de Clamouse pour retourner vers La Tour d’Auvergne par la jolie D203.

Nous sommes attendus à Bagnols, à l’Hôtel des Voyageurs, qui nous a été recommandé par nos ducatistes préférés pour son excellent restaurant.

Motos au garage, un petit tour dans le village.
On s’installe en terrasse pour profiter des derniers rayons de soleil en préparant l’itinéraire du lendemain.

Comme promis, nous ne serons pas déçus par le dîner !




à suivre...

[moncl1 O8]

UN CR digne d'ADVrider ....chapeau MADAME.....

[chant’sousl’cax]

11 juillet.

Reprise de notre périple touristico-gastronomique à travers l’Auvergne.

Force pas trop sur la gastronomie sinon, les "valises" c'est pas la Vara qui va les avoir...

[Daminou76]

A quand le bouquin !!!
Ça donne envie de voyager... Très beau CR... Belles Photos... Belle Ballade !!!

[Régine]

12 juillet.


Aux environs de 10 heures, comme presque chaque matin, Serge sort nos montures du garage et nous reprenons notre périple en direction de Tauves (D25 puis D922). La très jolie D987 nous conduit à Avèze puis à Bourg-Lastic. Nous quittons l’Auvergne pour le Limousin quelques kilomètres plus loin. Veyrière, Eygurande, D21, St-Rémy… Le paysage change, forêts de feuillus, pâturages, collines mollement arrondies, nous sommes au début du parc naturel régional de Millevaches en Limousin.

Quand j’étais à l’école, et qu’on me parlait du plateau de Millevaches, j’imaginais une sorte d’immense désert couvert d’herbe rase et peuplé de vaches… Je découvre aujourd’hui une réalité bien différente et je n’ai aucun mal à me laisser séduire par la douceur de ce paysage. Quant aux mille vaches, je ne saurais dire s’il y en a plus ici que dans le Cantal ou ailleurs, en tout cas, je ne les ai pas comptées !

Nous arrivons à La Courtine, commune "célèbre" pour son immense camp militaire, par la D982. Le village est très vite traversé et semble ne vivre que par la présence des militaires. Nous poursuivons sur la même route pendant 4 ou 5 Km puis nous la quittons pour la petite D8 qui, à travers la campagne verdoyante nous mène vers Gentioux-Pigerolles et, plus loin, le lac de Vassivière.
Nous longeons la rive nord du lac, passons sur le barrage.
Pause déjeuner au bord du lac : il fait chaud. « Aire de stationnement pour autocaravannes » (attention, on ne parle pas franglais !) Des campeurs font la queue avec des saladiers pour acheter des frites là où nous avons acheté nos sandwiches…

Nous repartons en direction de Peyrat-le-Château, charmant village avec sa tour et son étang qui est là depuis le XVème siècle. Pause photos.

http://picasaweb.google.fr/lh/photo/AvJ ... directlink

http://picasaweb.google.fr/lh/photo/BFx ... directlink

http://picasaweb.google.fr/lh/photo/sZc ... directlink

J’aperçois, sagement rangée au pied de la tour dans la ruelle, une 125 chargée de bagages, tiens je ne suis pas seule à voyager en petite cylindrée, non loin de là, le motard se repose sur un banc, salut complice…

Nous repartons vers l’Ouest par la D5 et la D13 jusqu’à St-Léonard-de-Noblat où nous montons vers le Nord en direction du Châtenet-en-Dognon. Quelques jolis points de vue aux détours de virages vers le Pont du Dognon. Puis ce sera La Jonchère-St-Maurice, Laurière, St-Étienne-de-Fursac où nous prenons la D4 vers Chabanne et quelques kilomètres plus loin, la minuscule route qui nous mène au Nouhaud.
Nous sommes en pleine campagne, sur la gauche, un chemin et un vieux portail. Comme d’habitude, Serge part en explorateur. C’est bien là !
Je ne comprends pas ce qu’il me dit et je m’engage dans le chemin, mal empierré, aux ornières profondes qui monte vers ce qui semble être un parking. Plutôt périlleux, de gros cailloux roulent sous mes roues. J’ai peine à garder mon équilibre. Tant bien que mal, j’arrive à trouver un emplacement à peu près plat pour la Tit’belle et je découvre Serge, quelques mètres plus loin et plus haut qui me dit que je n’aurais pas dû passer par là. Sa moto est devant la grange mais les dix mètres à franchir pour le rejoindre ne seront pas de tout repos… Grand seigneur, c’est lui qui se charge d’y conduire ma moto.

Le propriétaire du Château de Montautre est au travail dans la grange. http://www.samedimidi.com/chambres_d_ho ... tautre.com
Il nous accueille gentiment et nous aide à trouver de grosses cales de bois pour les béquilles car le sol de la grange est couvert d’une épaisse couche de poussière de bois. Dans un français teinté d’un fort accent américain il nous indique le chemin de la cuisine où nous trouverons la maîtresse des lieux.

Nous découvrons alors une très belle demeure qui remonte au XVème siècle.

http://picasaweb.google.fr/lh/photo/CHp ... directlink

http://picasaweb.google.fr/lh/photo/B8Z ... directlink

http://picasaweb.google.fr/lh/photo/txK ... directlink

Nous y sommes accueillis par trois jeunes femmes qui s’affairent en cuisine. Très belle, la cuisine, avec sa longue table de bois massif, deux chats mollement endormis dans des corbeilles d’osier sur un placard… On se sent tout de suite bien ici !
Présentations : Norma, la maîtresse de maison américaino-argentine, est aidée par deux jeunes filles, une américaine que nous ne verrons qu’en cuisine et une suisse-allemande qui parle à peine français.

On tient absolument à nous faire visiter deux chambres afin que nous choisissions celle qui nous conviendra le mieux. La jeune suisse nous guide à travers un dédalle d’escaliers en pierre usées par le temps et de couloirs. Les deux chambres sont très joliment décorées. Nous choisissons la première qui a l’avantage d’être au premier étage et surtout plus fraîche que l’autre sous les toits !
Nous redescendons, notre guide nous montre au passage la salle à manger du petit déjeuner et elle semble un peu déçue lorsque nous lui disons que nous irons voir la piscine un peu plus tard. Nous avons envie de nous installer.

Entièrement lambrissée, notre chambre a deux particularités qui contribuent à son charme : un lit clos (néanmoins très large et confortable) et un placard qui ouvre sur un petit couloir menant à la vaste salle de bain installée dans la tour attenante.

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http://picasaweb.google.fr/lh/photo/1pA ... directlink

On se croirait dans une vieille maison de famille, un lit d’enfant avec des peluches, un petit berceau qui accueille des poupées anciennes, une cheminée, quelques photos et portraits anciens, tout contribue à créer une ambiance chaude et intimiste. La fenêtre ouvre sur le jardin et la campagne.

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Nous sommes très loin de la civilisation contemporaine et de ses bruits, perdus en pleine campagne.

Il est encore tôt, une petite promenade aux alentours nous reposera des fatigues de la route.
Le chien de la maison décide de nous accompagner, ou, plus précisément, de nous montrer le chemin.

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Il nous devance de quelques mètres, nous attend à chaque portillon qu’il nous faut franchir, sort du jardin avec nous, nous devance à nouveau, se retourne, nous attend… et si je traîne un peu, il s’arrête, me regarde, fait quelques pas vers moi et ne reprend son chemin que lorsque j’ai rejoins Serge. Un vrai chien de berger pour touristes ! Au moins, avec un tel guide, nous ne risquons pas de nous perdre dans la campagne !

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De la même manière, le chien nous guidera sur le chemin du retour, un peu surpris lorsque nous décidons d’en emprunter un autre mais rapidement, il nous rattrape, nous devance et nous guide jusqu’à une autre entrée du parc !

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La soirée s’écoule lentement, nous préparons notre itinéraire, bien installés dans le jardin.

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On sert l’apéritif, nous dînerons sous les arbres.

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Entre temps, une famille néerlandaise est arrivée. Ils ne parlent pas très bien notre langue. Qu’à cela ne tienne, nous parlerons anglais pendant toute la soirée.

Nous avons passé un très agréable moment dans cet endroit totalement hors du temps et la cuisine de Norma était vraiment très bonne !



à suivre...

[chant’sousl’cax]

et la cuisine de Norma était vraiment très bonne !

Tu vas devoir demander à ton Serge de durcir l'amorto de Tit'Belle avant la fin du voyage si ça continue....

Nous on se délecte de tes récits mais on ne prend pas un gramme

[Pilou75]

Très beau Récit, Merci !

Cela, en effet, donne envie ! Et les choix de table d'hotes ! Ma femme en Salive encore !!
Je vais lui demander de tout lire, çà lui donnera envie de passer le permis A au lieu du B !

Bonne Route !

[Régine]

et la cuisine de Norma était vraiment très bonne !

Tu vas devoir demander à ton Serge de durcir l'amorto de Tit'Belle avant la fin du voyage si ça continue....

Nous on se délecte de tes récits mais on ne prend pas un gramme

En fait, et je ne sais par quel miracle je n'ai pas pris un gramme de plus pendant ces vacances !
Mais, la moto, c'est un sport, non ?

[Régine]

13 juillet.


C’est l’heure du départ. Nous prenons congé de nos hôtes et Serge sort les motos de la grange. C’est alors que je découvre que je m’étais bien compliqué la vie en entrant dans la propriété par le chemin mal empierré ! Il existe une petite route juste derrière la grange et c’est bien évidemment celle que Serge avait prise la veille…

Aujourd’hui, nous nous dirigerons vers le marais poitevin. Serge y est allé il y a bien longtemps et j’ai très envie de découvrir cette région.

Nous prenons donc la direction de Limoges et nous rejoignons la D9 qui nous mène à Oradour-sur-Glane. Là, je dois avouer que j’ai été choquée par la proximité du nouveau village avec les ruines de l’ancien. De plus, il me semble que tout a été fait pour que les ruines du village martyr, apparemment bien entretenues et entourées de grilles soient transformées en une macabre attraction touristique ! Nous ne nous arrêtons pas.

Nous poursuivons donc notre route par Le-Chêne-Pignier, St Christophe et Confolens. La route est assez jolie entre ces deux villages.
Nous longeons la Vienne jusqu’à St-Germain-de-Confolens , nous en éloignons un peu et la traversons à Availles-Limouzine.
Une succession de lignes droites nous conduit de Pressac à Charroux, Sauzé-Vaussais, Les Brousses, Lezay, La Mothe-St-Héray, St-Maixent-l’École, La Crèche … Je n’ai pas retenu grand-chose de ce parcours qui m’a semblé assez monotone. Peut-être sommes nous passés, sans les voir, à côté d’endroits sympathiques…
Contournement de Niort.
À Coulon, nous rejoignons la Sèvre Niortaise et pénétrons dans le marais. Hélas, nous sommes loin d’être les seuls sur les petites routes qui longent rivières et canaux ! Nous traversons Arçais, Damvix, passons à Pont du Sablon, Les Combrands pour finalement rejoindre Marans. Partout, de petites barques plates promènent les touristes, on fait la queue à chaque débarcadère … Des cyclistes, des marcheurs, des familles, la saison touristique bat son plein !
Je suis déçue, je m’étais fait une image différente du marais poitevin. Nous y reviendrons, hors saison et, peut-être y trouverons-nous le calme et la douceur de vivre que j’imaginais être l’apanage de ces lieux.

À Marans, nous trouvons très facilement la maison d’hôtes Barbecane, signalée « relais motard », au bord de la Sèvre. http://www.barbecane.com/
Nous sommes arrivés un peu plus tôt que prévu, qu’à cela ne tienne, la maîtresse des lieux nous offre un rafraîchissement sur la petite terrasse devant notre chambre tandis qu’elle s’affaire au ménage. Nous en profitons pour faire le tour du grand jardin joliment planté et fleuri.
Tiens, un curieux engin… http://picasaweb.google.fr/lh/photo/OhU ... directlink

Une fois installés, nous décidons d’aller à la découverte de la ville. http://www.ville-marans.fr/voir/tourisme/historique/ . Outre la Sèvre Niortaise, elle est traversée par un canal sur le bord duquel nous devrions trouver le restaurant que notre hôtesse nous a conseillé.

http://picasaweb.google.fr/lh/photo/mgV ... directlink

Il semble fermé, aucun menu n’est affiché. Nous poursuivons notre chemin jusqu’au port, revenons à travers les ruelles… Vraiment curieux cette église au clocher fait de métal et de verre. http://www.ville-marans.fr/voir/tourism ... popup.html Un panneau explique que l’église inachevée faute de moyens financiers n’en avait pas et c’est un habitant de Marans qui a récemment fait construire celui que l’on peut voir aujourd’hui.
À côté des halles, très bien restaurées, une estrade attend les musiciens du bal du 14 juillet. Derrière le marché aux poissons, désormais salle d’expositions, quelques tables devant le Café des Halles. Une petite bière nous fera patienter jusqu’au dîner. Nous avons repéré un restaurant non loin de là et j’en ai assez de marcher. Et puis, il faut préparer la route qui, demain, doit nous conduire à Bordeaux.

Le temps passe, essais de sono (nous sommes à une centaine de mètres de l’estrade), la police municipale vient fermer la rue dans laquelle nous sommes et le patron du café commence à y faire installer des tables. Il a aussi prévu un barbecue pour y griller des sardines. C’est vrai, nous sommes le 13 juillet et, ce soir, à Marans, comme dans bien d’autres communes, on se prépare à faire la fête !
Les tables se remplissent, des gens du coin, on se reconnait, on se salue, on se fait la bise, on plaisante... Nous nous sentons un peu intrus mais la bonne humeur environnante est communicative et finalement, nous décidons de dîner là.

Nous serons rentrés bien avant l’ouverture du bal et le feu d’artifice mais nous avons passé une très bonne soirée parmi les habitants de Marans.




à suivre...

[chant’sousl’cax]

BAh! on a été sages. Pourquoi on est privé du feuilleton de Régine

[Régine]

Ca vient ...

[Régine]

14 juillet.


Nous quittons Marans en direction de La Rochelle. Cette fois nous ne ferons que contourner la ville que nous connaissons bien. Nous continuons vers Rochefort puis vers Marennes et les parcs à huîtres de l’embouchure de la Seudre car Serge espère bien en déguster une bonne douzaine au déjeuner. Pas moi, les huîtres, ça ne me réussit pas !
Nous empruntons donc la petite D241 qui remonte l’embouchure de la Seudre et décidons de faire une pause derrière l’église de Nieulle-sur-Seudre. Le temps, qui jusque là n’était pas trop mauvais, commence à se gâter sérieusement… Avant de repartir, en quête d’un endroit où déjeuner, Serge décide de vérifier le niveau d’huile de nos machines. Pour la Tit’belle, tout est parfait mais la BM a besoin d’un petit complément. Il commence à pleuvoir doucement… Serge dévisse donc le bouchon du cylindre et, tout à coup, je vois son visage s’assombrir… Un petit caillou noir, qu’il n’avait pas repéré sur le bouchon noir, est tombé dans le cylindre… Problème… Nous sommes le 14 juillet, à midi, dans un petit village ostréicole, même s’il y a un garage, il sera sûrement fermé ! Au cas où vous ne le sauriez pas, Serge et la mécanique moto, ça fait deux ! Quoi qu’il en soit, il n’est pas possible de reprendre la route avec un caillou dans le cylindre. Il saisit son téléphone : « Je vais demander conseil » et il appelle les copains (les forums, ça a du bon ! ). Mistral ne répond pas, il nous rappellera plus tard, après la bataille. Arnaud (béhèmiste féru de mécanique) et Patrick (ducatiste, non moins féru de mécanique) sont du même avis : il faut ouvrir le cylindre et chercher le caillou ! Bon, nous voilà donc partis pour une séance de mécanique sous la pluie. La trousse à outils de la BM, assez pauvre il est vrai, ne contient pas la clef torx qui permettrait de dévisser le protège cylindre. Je fouille dans celle de la Vara, à tout hasard et, bien entendu, il n’y a rien qui puisse faire l’affaire.
Il pleut de plus en plus, nous poussons la BM sous les arbres, en bordure de rue. Seule solution, casser le protège cylindre, après tout ce n’est qu’un bout de plastique. Le temps passe, on a faim, il faudrait peut-être que j’aille acheter de quoi manger quelque part, mais où ?
J’aperçois alors un villageois qui vient vers nous à vélo, un cageot de légumes sous le bras. Je l’arrête pour lui demander où trouver de quoi manger. Bon, ce n’est qu’à quelques centaines de mètres, heureusement car il pleut de plus en plus fort !
Serge en profite pour expliquer nos malheurs : nous n’avons pas le bon outil ! Le monsieur, fort aimable, lui propose alors de pousser la moto jusqu’à sa maison, il a certainement la précieuse clef… Plutôt difficile. Qu’à cela ne tienne, il va chercher les outils !
Bon, moi, je saute sur ma moto et m’en vais, sous une pluie battante, acheter des sandwiches à la superette du coin. Ce n’est pas aujourd’hui que Serge mangera des huîtres !
Lorsque je reviens, notre « sauveur » a rapporté une grande boîte de clefs torx et Serge est en train de démonter le pare cylindre. Ouverture du cylindre, chasse au caillou,

http://picasaweb.google.fr/lh/photo/YGl ... directlink

nettoyage, remontage du pare cylindre, grands remerciements au gentil ostréiculteur (hé oui, c’est bien son métier ! ), complément d’huile… La pluie a cessé et nous nous installons sur un banc à peu près sec pour déguster nos sandwiches. Il était temps, je commençais à mourir de faim !
Le ciel est à peu près dégagé lorsque nous repartons. Nous traversons la Seudre à L’Éguille et contournons Royan pour prendre la route qui longe la berge de la Gironde. Je me souviens alors d’un joli petit port sur la Gironde où nous étions passés l’an dernier en février, nous y avions mangé d’excellentes crêpes au « Globe Flotteurs », je demande à Serge si c’est dans les environs. Oui, ce n’est plus très loin. Un peu plus tard, Serge prend sur la droite une petite route très pentue et nous voilà sur le port de Mortagne-sur-Gironde. http://www.ot-mortagne.com/decouverte/lavillebasse.html Rien n’a changé, sauf… l’affluence de touristes. Nous trouvons une petite place pour les motos juste à côté de la crêperie : on a bien mérité un bon dessert !
Il fait beau et chaud désormais.
Nous repartons en essayant de suivre au plus près la rive de la Gironde, ce qui nous vaut de passer par de petites routes tirées au cordeau, se croisant à angle droit, à travers les marais et les champs, mais, globalement, on avance… « en tirant des bords carrés », diraient les marins !
Arrivés à Blaye, on gare les motos devant la citadelle de Vauban, http://www.bernezac.com/Blaye_citadelle_visite.htm une petite pause en terrasse ne sera pas un luxe.
De retour près de nos montures, nous apercevons un cycliste arrêté, en contemplation, devant la BM. On engage la conversation, il est également motard… Blablabla… Il nous indique une route paraît-il très jolie pour rejoindre Bordeaux. « Vous ne le regretterez pas ! »
Nous repartons et à Roque-de-Thau, nous quittons la D669 pour prendre la très étroite route qui longe la Gironde puis la Dordogne jusqu’à Bourg. Effectivement, nous n’avons pas regretté d’avoir suivi ce conseil. La route se faufile entre la rivière et de belles petites maisons typiques très fleuries. On ne roule pas vite mais le paysage vaut la peine.
À Bourg, nous rejoignons la D669 jusqu’à St-André-de-Cubzac où nous retrouvons l’autoroute, puis la rocade, pas mal chargée à cette heure, qui nous conduit jusqu’à Pessac.
Enfin, nous voilà chez ma fille Élise et son compagnon, Patrick ! Le garage, comme d’habitude, est rempli de Ducati, dont certaines en cours de remontage. Ça ne fait rien, nos motos ont l’habitude de dormir à la belle étoile et resteront dans le jardin.
Nous passerons plusieurs jours à Pessac, vacances familiales, farniente… On est vraiment bien chez vous, les « enfants » !



à suivre...

[moncl1 O8]

:slc

[chant’sousl’cax]

Ha ce caillou ! Un ch'ti truc qui peut te gâcher une superbe ballade car comme le disait grand'père qui cultivait aussi son jardin, la pluie ce n'est le "beau" temps c'est du "bon" temps.

Merci de ton CR et nos plus plates excuses pour notre impatience, mais tu nous gâtes vraiment. Quasi l'indispensable histoire qui est lue aux gosses avant de s'endormir le soir.

Faites de beaux rêves les petits...

[Régine]

18 juillet



Toutes les bonnes choses ayant une fin et celle des vacances se rapprochant sérieusement, il est temps de quitter Pessac.

Comme nous avons déjà traversé les Landes par de petites routes somme toute assez monotones, nous décidons de « tracer » au plus rapide vers Dax… par l’autoroute !

Après la ville, sur la D6, le paysage se diversifie, se vallonne. Nous rejoignons Peyrehorade où nous déjeunons pour traverser les gaves réunis (gave de Pau et d’Oloron) et poursuivons notre route vers Bidache, Arraute-Charritte et St-Palais.

http://picasaweb.google.fr/lh/photo/QXR ... directlink

http://picasaweb.google.fr/lh/photo/9Z8 ... directlink

Nous sommes bien au Pays Basque, pas un village qui n’ait son fronton de pelote, son église blanche soulignée de briques rouges. Bon, j'avais photographié l'église mais la photo est floue !

À St-Palais, nous prenons, en direction de St-Jean-Pied-de-Port, la D933 que nous quittons à Larceveau pour la D918 qui doit nous mener à Mauléon-Licharre en passant par le très pittoresque petit col d’Osquich. C’est un verdoyant paysage de collines, et le panorama, au moment d’aborder la descente vers Musculdy est magnifique ! Dommage, je n’ai même pas pensé à m’arrêter pour faire quelques photos.

À Mauléon, la route redescend vers le sud, passe à Tardets-Sorholus et nous conduit jusqu’à Lanne-en-Barétous. Nous sommes désormais au Béarn et le château de Porthos nous attend. http://www.chateau-de-porthos.com/fr/acceuil.html
Nous n’avons aucun mal à trouver cette belle demeure du XVIIème siècle, à la sortie du village, près de l’église qui était autrefois la chapelle du château.

http://picasaweb.google.fr/lh/photo/nHy ... directlink

Michèle, la maîtresse des lieux, nous accueille. Nous pouvons garer les motos sur la terrasse, derrière la grande bâtisse.

http://picasaweb.google.fr/lh/photo/efH ... directlink

La chambre Athos qui nous est réservée se trouve au deuxième étage.

http://picasaweb.google.fr/lh/photo/mU_ ... directlink

http://picasaweb.google.fr/lh/photo/YTl ... directlink

Mansardée, elle est grande et joliment décorée. J’aime beaucoup la salle de douche au sol pavé de galets.

Le petit village, dans lequel nous nous promenons, ne présente pas vraiment d’intérêt particulier. Il a été en partie détruit par un tremblement de terre dans les années cinquantes mais, de place en place, de petites bornes en racontent l’histoire.

Comme chaque soir, nous profitons de la grande terrasse qui s’ouvre sur un paysage paisible pour préparer la route du lendemain.

http://picasaweb.google.fr/lh/photo/iq1 ... directlink

http://picasaweb.google.fr/lh/photo/pDF ... directlink

http://picasaweb.google.fr/lh/photo/fjX ... directlink

À l’apéritif, nous faisons la connaissance d’un jeune couple de vacanciers, lui est motard mais, elle ne semble pas encore apprécier les grands voyages à moto, alors, il sont en voiture.
Nous ferons un excellent dîner (produits locaux et légumes du jardin) en compagnie de notre hôtesse et de son compagnon. Michèle ne tarit pas d’anecdotes, nous raconte l’histoire du château, de sa restauration, du village… Elle sait si bien mettre les gens à l’aise, qu’on n’a pas l’impression d’être de simples hôtes de passage mais presque des amis. Et le lendemain, au moment des au revoir, après un succulent petit déjeuner agrémenté de confitures maison, elle nous fera la bise !



à suivre...

[moncl1 O8]

Et maintenant je fait comment avec mes cr à deux sous...encore MERCI...

[Régine]

19 juillet.


Nous quittons Lanne-en-Barétous en direction du col du Somport (1650 mètres) par la N134. Bien sûr, nous n’empruntons pas le tunnel et nous nous faisons un plaisir de gravir ce joli col, au demeurant plutôt facile !
Nous voilà en Espagne.

http://picasaweb.google.fr/lh/photo/X-k ... directlink

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http://picasaweb.google.fr/lh/photo/Y3D ... directlink

http://picasaweb.google.fr/lh/photo/koi ... directlink

La petite route du col vient assez rapidement se perdre dans la plus roulante N330 qui doit nous mener à Jaca, jolie ville étape sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle. http://www.spain.info/TourSpain/Destino ... anguage=fr

Il n’est pas loin de 13 heures et nous avons faim ! C’est encore un peu tôt pour déjeuner en Espagne mais finalement, par un dédalle de ruelles, nous trouvons un bar à tapas sur une charmante petite place, devant la cathédrale du XIème siècle. Il fait chaud sur la terrasse ensoleillée et les tapas sont excellents.
J’aurais bien aimé visiter l’église mais nous sommes dimanche et les offices se succèdent jusqu’à 16 heures ! Je ne veux pas jouer les touristes mal élevés et je renonce à ma visite.

http://picasaweb.google.fr/lh/photo/Ro0 ... directlink

Nous repartons en direction de Sabiñànigo puis longeons le rio Gàllego pendant quelques kilomètres. Peu à peu, le paysage change, devient plus aride dans la vallée du Gàllego, terre sèche, roche à nu, végétation maigrichonne. Je pense au « désert » que j’avais traversé, un peu plus au sud, il y a quelques années, en allant par l’autoroute à Sarragosse.

Après Lanave, nous quittons la N330 pour une petite route qui serpente le long du rio Guarga. Au fur et à mesure que nous gagnons de l’altitude, la végétation devient plus riante. À notre gauche, la Sierra del Galardon couverte de buissons jaunes. La descente du puerto del Sarrablo ( 1291 mètres) nous paraît longue jusqu’à Boltana car nous suivons un camping car espagnol qui, à aucun moment n’a fait d’effort pour nous faciliter le passage sur cette route étroite ! Mais, le paysage était beau, alors nous avons pu l’admirer…
Nous rejoignons la N260, un peu plus large, à Boltana, traversons Ainsa. La route franchit le col de Foradata (1020 mètres), remonte vers le nord au milieu de paysages magnifiques à la végétation presque méditerranéenne, oblique vers l’ouest à partir de Castejòn de Sos.

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http://picasaweb.google.fr/lh/photo/-1l ... directlink

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http://picasaweb.google.fr/lh/photo/Q-P ... directlink

Quelques beaux virages nous conduisent au col de Fadas (1470 mètres) puis au col de Espina (1407 mètres).

La descente est belle, très roulante, je suis Serge sans problème, enroulant les virages avec une impression de facilité déconcertante. Mais il est quand même plus rapide que moi et je m’accroche un peu pour ne pas trop me laisser distancer. Virage à gauche, à droite, à gauche, à droite, la moto prend de la vitesse à mon insu, je la couche de plus en plus à chaque virage, gauche, droi… non, là ça ne passera pas, je ne suis pas sur le bon rapport, je n’ai plus le temps de freiner suffisamment… en moins d’une seconde, j’aperçois, au milieu du virage, une sorte de vaste terre-plein sur ma gauche, personne en face, je traverse la route et arrête la Tit’belle sur la terre battue ! Ouf, j’ai eu chaud ! Je me remets de mes émotions et, en voyant un 4x4, dont le conducteur me regarde surpris, emprunter un chemin de terre qui débouche là, je comprends la raison de la présence de cet espace salvateur !
Serge qui a entendu par l’intercom mon « oh zut ! » a fait demi tour et me rejoint alors que je m’apprête à reprendre la route. « Non, ce n’est rien, je t’expliquerai plus tard ! »
Tout ceci s’est passé en quelques secondes et je peux vous dire que ça m’a calmée ! C’est avec une grande prudence que je finis la descente jusqu’à la N230, que nous remontons vers le Nord. Eh oui, nous ne parlons pas un mot d’espagnol et nous sommes incapables de demander une chambre. Nous passerons donc la nuit en France.
Nous franchissons le tunnel de Vielha. Il ne fait que 5 kilomètres mais au fur et à mesure que nous avançons, le froid me gagne et c’est en grelottant que j’en sors ! À Vielha nous atteignons le Val d’Aran. Nous franchissons la frontière au col du Portillon (1320 mètres) et descendons (toujours aussi prudemment) vers Bagnères-de-Luchon.
Nous arrivons enfin à Juzet de Luchon, où nous avons réservé une chambre d’hôte au Poujastou, ancienne auberge du XVIIIème siècle. http://www.lepoujastou.com/index.php
Nous sommes gentiment accueillis par une jeune femme qui nous indique le garage où nous laissons nos motos.
La chambre est simple et confortable.
Comme d’habitude, nous faisons un petit tour dans le village et rentrons pour préparer notre itinéraire avant le dîner qui sera servi dans le jardin.
Là encore, produits du terroir et légumes du jardin. Nos compagnons de table sont ici depuis quelques jours pour faire des randonnées pédestres.
Après dîner nous irons encore faire une petite promenade mais la nuit tombe et nous ne pourrons pas voir la cascade. Sans regret car, même s’il avait fait jour, je n’aurais pas pu gravir le petit chemin qui y mène.



à suivre...

[chant’sousl’cax]

On sent que tu veux diminuer ta bande de peur mais même sur bon revêtement elle pourrait partir notre petite. C'est d'ailleurs ce qui m'est arrivé, trop d'angle, pas assez de vitesse et hop, ma machine sur la cheville et moi coincé dessous, La fixation de la valise latérale plantée dans la botte + ce qui a en dessous. On a de petits pneus à l'arrière à comparer aux roadsters montés en 150/160 de vrais chaussons certainement ceux là.

C'était si bien raconté qu'on a eu peur avec toi. Dommage qu'il n'y ai pas de photos

[Régine]

20 juillet.


Dernières photos après un copieux petit déjeuner...

http://picasaweb.google.fr/lh/photo/pIq ... directlink
http://picasaweb.google.fr/lh/photo/Z7T ... directlink

puis nous quittons Le Poujastou en direction de l’Espagne, par le même chemin que la veille car nous voulons découvrir le Val d’Aran.

À Vielha, nous prenons la direction de Baqueira. Nous sommes dans la réserve nationale de Alto Pallars-Aran. Quelques belles épingles et nous voilà au Port de la Bonaigue (2072 mètres) où nous faisons une pause photo. Le paysage est superbe.

http://picasaweb.google.fr/lh/photo/akp ... directlink

http://picasaweb.google.fr/lh/photo/PMl ... directlink

http://picasaweb.google.fr/lh/photo/CGf ... directlink

Les vaches à l’estive se promènent en liberté, y compris sur la route… prudence, elles ne regardent même pas avant de traverser !

http://picasaweb.google.fr/lh/photo/49H ... directlink

Nous redescendons vers València d’Àneu… Encore plein de beaux virages dans un paysage enchanteur ! Puis, nous longeons la Noguera Pallaresa jusqu’à Sort où nous prenons la direction de La Seu d’Urgell par le petit col del Canto (1725 mètres).
Il est l’heure de se restaurer un peu, nous nous arrêtons devant ce qui semble être un commissariat de police et trouvons un bar à tapas ouvert. En fait, ce n’est pas si simple de trouver un endroit où manger car bon nombre de restaurants sont fermés pour les vacances !
Il y aurait bien des choses à visiter à La Seu mais le temps nous est désormais compté. Une autre fois, peut-être... Nous repartons donc vers le nord, en direction d’Andorre que Serge tient absolument à traverser. Pour ma part, je n’y tiens pas vraiment, j’y suis allée deux fois et chaque fois, j’ai vraiment été déçue…

Petite pause avant de quitter l’Espagne :

http://picasaweb.google.fr/lh/photo/x9P ... directlink

http://picasaweb.google.fr/lh/photo/G3y ... directlink

http://picasaweb.google.fr/lh/photo/cP7 ... directlink

Nous sommes assez rapidement arrêtés par un embouteillage. La frontière, déjà ? Nous remontons la longue file de véhicules et rentrons sagement dans le rang une centaine de mètres avant la douane. Ouf, on a bien gagné une heure !

Nous voilà dans la principauté. Le tourisme commercial bat son plein. Embouteillages pour traverser la ville, je suis de mauvaise humeur et n’ai vraiment pas envie de m’y arrêter. Je ne pense pas que la vieille ville ait beaucoup changé, il y a trop de monde ici, quittons vite cet endroit !
Nous nous arrêterons un peu plus loin pour acheter des cigarettes dans une boutique incroyable, véritable musée des horreurs pour touristes en mal de souvenirs et d’artisanat local (sans doute made in China). Bon, j’ai ma cartouche, deux fois moins cher qu’en France, ça valait quand même la peine ! Serge est déçu, il n’y a que des cigares « bas de gamme », renseignements pris, il y a au Pas de la Casa une boutique qui vend de vrais bons cigares.
Au fur et à mesure que nous avançons le long de la Valira d’Orient, la densité des constructions diminue et l’on peut à nouveau admirer la montagne. Quelques beaux virages, un tunnel et nous arrivons au Pas de la Casa.
C’est la première ville lorsqu’on arrive de France et, bien entendu le commerce est roi !

http://picasaweb.google.fr/lh/photo/-0m ... directlink

Mais pourquoi construire des horreurs pareilles ?

http://picasaweb.google.fr/lh/photo/ECL ... directlink

Rapide pause pour acheter les cigares tant convoités. La boutique « Royal Cigar » (« el paradis del fumator ») est facile à trouver.
Nous ne nous attardons pas, franchissons la douane sans difficulté (apparemment, seuls les camping cars sont arrêtés à la douane française) et nous nous dirigeons, par le col de Puymorens (1920 mètres), vers Bourg-Madame. Nous sommes entrés dans le parc régional des Pyrénées Catalanes. Nous contournons, par le Sud, la petite enclave espagnole de Llivia et nous arrivons à Saillagouse où Serge a retenu une chambre à l’hôtel restaurant Planes, au centre du village.

L’hôtel ne présente pas plus d’intérêt qu’un autre mais, le restaurant « Vieille Maison Cerdane », c’est autre chose ! Nous y ferons un dîner vraiment excellent… C'est sans doute la raison pour laquelle Serge avait noté cette adresse dans ses tablettes.

Il fait doux, la nuit est tombée, Serge savoure lentement, sur la terrasse de notre chambre, un des délicieux cigares du « paradis del fumator »…



à suivre...

[Pat31]

Ouf ..j'ai rattrappé mon retard .

Quelle belle balade ...que dis je ...BALADE

[benji37]

Vous imaginez si un jour Régine et Serge organisait une rando pour varaderistes, mamamyaaaaaaaaaaaaaaaaaaa !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

[Régine]

21 juillet.


Nous quittons Saillagouse en direction de Mont-Louis. Nous abandonnons alors la N118 pour la petite D118 qui remonte vers le Nord, à travers de jolis paysages ponctués de forêts et de lacs.
Après Puyvalador, la route se fait plus sinueuse , nous approchons des gorges de l’Aude.

http://picasaweb.google.fr/lh/photo/dKL ... directlink

http://picasaweb.google.fr/lh/photo/Axt ... directlink

Je suis, depuis quelques temps, une petite voiture bleue que je ne parviens pas à doubler, ce que Serge a pu faire en quelques secondes, quand j’aperçois un douanier qui fait signe à la voiture en question de s’arrêter. Chouette, me voilà débarrassée ! Erreur, une jeune douanière me fait le même signe… « Quoi, moi ? ». Je me dirige lentement vers le bas côté gauche de la route, elle me fait signe d’avancer un peu plus dans les cailloux ! « Là, vous ne me facilitez pas les choses ! » … « Serge, tu m’attends un peu plus loin ! »… C’est la première fois que je me fais arrêter par des uniformes, alors, vous comprendrez ma surprise et mon émotion !
Après les salutations d’usage :
- Vous êtes avec le motard qui vient de passer ?
- Oui, j’espère qu’il va m’attendre.
- Vous venez d’où ?
- Nous avons passé la nuit dans un village dont je ne me souviens plus le nom mais hier nous étions à Andorre et j’ai 9 cigares dans mon top case. (Autant le dire tout de suite, ça abrègera la séance ! Et en plus, il n’y en avait plus que 8, vu qu’il en avait fumé un la veille, mais ça, je l’avais oublié… )
- 9 boîtes de cigares ? (Là, elle a cru faire une bonne affaire !)
- Non, 3 boîtes de 3 cigares !
- Bon, allez, je vous laisse repartir !
Et elle arrête une voiture pour me laisser passer. Ouf, la petite voiture bleue est toujours retenue, je vais pouvoir rouler à mon rythme !
Un peu plus loin, je retrouve Serge qui m’attendait tranquillement assis sur un muret. En fait, il me dira plus tard qu’il pensait que cela prendrait plus de temps. Je passe sans m’arrêter, il n’aura aucun mal à me rattraper !
Nous voilà dans les gorges de l’Aude, la route étroite serpente au milieu des bois, c’est vraiment très joli par ici !
Tout à coup, la route se fait plus étroite encore, coincée entre deux hautes barrières rocheuses, à gauche, la rivière a des allures de torrent. Magnifique ! Un petit dégagement à droite, nous nous arrêtons ! Le défilé de Pierre-lys mérite quelques photos…

http://picasaweb.google.fr/lh/photo/i2H ... directlink

http://picasaweb.google.fr/lh/photo/jnl ... directlink

http://picasaweb.google.fr/lh/photo/Hmm ... directlink

À la sortie du défilé, l’Aude s’élargit ; elle se fait plus paresseuse après Quillan. Nous la suivons encore jusqu’à Couiza où nous l’abandonnons en prenant la D613.
Nous avons faim. Sur le bord de la route, à Arques, Serge en aperçoit une enseigne sympathique « Arques Roc Café », on s’arrête un peu plus loin. Nous pensions manger un sandwich mais la carte, comme le lieu, nous semble sympathique. À l’arrière de l’établissement, un petit jardin ombragé (il fait très chaud et cette ombre est bienvenue) transformé en terrasse, de la bonne musique, discrète, nous sommes les seuls clients. Nous mangerons une copieuse salade au foie gras maison (mi-cuit, juste comme il faut ! ) pour un prix défiant toute concurrence ! Si vous passez par là, arrêtez-vous au Arques Roc Café, le cadre et l’accueil sont sympathiques et la salade, délicieuse !
Ravis de notre étape, nous reprenons la route par Monthoumet, Laroque-de-Fa. Après ce village, je reconnais les paysages, nous avons déjà pris cette route, il y a quelques mois, après avoir traversé les gorges de Galamus.
Villerouge-Termenès, St-Laurent-de-la Cabrerisse, l’abbaye de Fontfroide aperçue au loin sur la droite, Narbonne que nous contournons par le Nord, Béziers, quelques kilomètres de N9, Pézenas, Montagnac Mèzes au bord du bassin de Thau et enfin Bouzigues où nous retrouvons un hôtel que nous aimons bien, le Motel Côte Bleue.
http://www.la-cote-bleue.fr/
Serge a réservé une chambre à l’étage avec une grande terrasse sur le bassin et ses parcs à huîtres.

http://picasaweb.google.fr/lh/photo/Ymo ... directlink

http://picasaweb.google.fr/lh/photo/e-c ... directlink

http://picasaweb.google.fr/lh/photo/1qW ... directlink

Le temps couvert ne nous empêche pas de faire une petite promenade dans le village et le long du bassin.

http://picasaweb.google.fr/lh/photo/4MY ... directlink

Nous avons réservé une table à l’excellent restaurant de l’hôtel, encore une fois, nous ne serons pas déçus !

Le lendemain, nous prendrons la route la plus directe pour rejoindre Bandol. Le mistral souffle fort et je dois me battre sur l’autoroute pour maintenir la Tit’belle sur sa trajectoire. Un lourd panache de fumée s’élève au-dessus de la Gineste. Nous apprendrons plus tard que l’incendie a été allumé par des tirs sur le camp militaire de Carpiagne !

Nous voilà arrivés, enfin ! Le vent m’a épuisée. Le chat, comme à son habitude, nous attend en miaulant derrière la porte : il ne nous lâchera pas pendant deux jours !


Eh oui, c'est la fin !

[moncl1 O8]

Pas rancunier.... .les bestioles....profitez bien....

[chant’sousl’cax]

En tout cas encore un immense merci pour ce vibrant récit. Svp les modos ne l'effacez surtout pas car nous comptons bien (en plusieurs fois) mettre nos roues un jour ou l'autre dans les vôtres. Bon, même si il faut recourir aux sandwichs en abandonnant (à regret) des fois vos bonnes adresses. Mais ce fut un délice de vous suivre et de nous faire partager vos vacances.

[ecuador]

Il est bien ton cahier de vacances

[Pilou75]

Merci Régine pour cette excellent Recit de Voyage, on en redemanderait ! ! !

Tes talents de narratrice sont excellent, çà coulait tout seul comme une bonne eau de source !

Juste le temps de se mettre dans l'ambiance avec des photos, et plus qu'à fermer les yeux et refaire la route avec vous !

On s'y croirait !

Le plus, cela donne envie de reprendre votre Carnet de Route et de le faire nous même ! ! ! Par contre, je crains ne pouvoir égaler ton style littéraire...

Encore un Grand Merci pour cette tranche de plaisir !

PS : Les restaurants visités, à eux seul nous ont fait salivés !

[benji37]

En tout cas encore un immense merci pour ce vibrant récit. Svp les modos ne l'effacez surtout pas car nous comptons bien (en plusieurs fois) mettre nos roues un jour ou l'autre dans les vôtres. Bon, même si il faut recourir aux sandwichs en abandonnant (à regret) des fois vos bonnes adresses. Mais ce fut un délice de vous suivre et de nous faire partager vos vacances.

Ca y est, j'ai commencé. Aujourd'hui nous sommes allé faire une petite reconnaissance dans le marais poitevin pour organiser une virée en juin prochain avec nos 125istes fous. Nous sommes donc allé a Damvix ou sont passé Serge et Régine. Ben y zont ms des plaques partout... Si, si...
(pourquoi y me croivent pô).

Bref on y a bien mangé et mis à part le vent ce fut un périple extra avec miss vara pour moi. 380 km de pied intégral.

[Régine]

Nous sommes donc allé a Damvix ou sont passé Serge et Régine. Ben y zont ms des plaques partout... Si, si...
(pourquoi y me croivent pô).

Ben, si ! moi je te crois ! C'est bien le moins qu'ils pouvaient faire !

[benji37]

[cabassol12]

Chapeau Madame Régine et merci.

Si les Guides recrutent,quand tu veux tu postules

Juste un truc,à mon humble avis,au-delà du coté mercantile,Oradour
mérite l'arrèt;c'est comme Lourdes,on n'en ressort pas intact.
Mais bon je ne veux pas gacher l'ambiance.

Bonne route à tous et toutes.

[Varainbow]

Magnifique, vraiment magnifique, Régine !

[matanzas]

Bravo Régine,
Pour ton CR qui donne envie de reprendre la moto tellement il reste des choses encore à visiter. J'ai tenu un carnet de voyage pendant mes vacances et je ne me sens pas le courage de le réécrire sur le forum.
Donc doublement bravo pour le temps que tu nous consacres pour partager tes émotions.