Sortie du vendredi 03 avril au dimanche 05 avril 2015, Tony45 (Honda CBF), Joseazed (Honda VFR) et Joe21 (BMW R1200RT). Tony et José sont du forum les petites varadéros.
1ère partie : Vendredi 03 avril 2015 le trajet aller.
La pluie n’arrête pas. Les gouttes viennent s’écraser contre ma visière et la bulle de la moto. Elles remontent le long du plastique transparent en suivant des lignes, comme si elles faisaient la course. Arrivées au bord de la bulle, elles semblent hésiter un moment puis se jettent dans le vide...
La route est détrempée, je fais attention à ma conduite. Je m’engage sur le dernier rond-point et arrive au Leclerc d’Etampes. J’ai peur que la roue arrière glisse mais ça tient bon. Pourtant, au départ de MELUN, pas de pluie, juste du ciel gris, rien de prévoyait un tel déluge. Puis une goutte, deux, trois et ça a commencé. Peu importe, rien ne gâchera la sortie prévue ! Besoin de changer d’air, de décompresser, de sortir ! Cette balade est prévue de longue date, deux membres du forum les petites Varadéros se sont joints à moi pour partager ce moment : Tony 45 et Joseazed. Je dois les retrouver à 15h00 sur le parking du centre commercial.
Je me gare sous un auvent, près de l’entrée du magasin. J’aime arriver en avance mais je n’attends pas longtemps. J’entends bientôt le bruit caractéristique de motos qui s’approchent. Je les voie arriver, deux « grisettes », une CBF et une VFR. Les deux pilotes sont en combinaison de pluie, tout comme moi. Ils s’arrêtent à la station essence voisine pour refaire le plein. Un des motards m’aperçoit au loin et me fait signe de la main. Ils s’approchent enfin, se garent près de moi. Sous les casques je voie des yeux pétillants, rieurs, intelligents. Ils enlèvent leurs casques et on se serre énergiquement la main. Une poignée franche, vive mais sans excès. De grands sourires sur leurs visages, malgré la pluie et le temps : Le courant passe aussitôt, je sais que le week end sera un succès.
Avec Tony et José nous discutons 5 minutes. Nous décidons que je prenne la tête de l’équipe, avec le gps afin de guider la troupe. C’est reparti ! La pluie, qui semblait s’être calmée le temps de notre rencontre, redouble de violence quand nous remettons nos montures sur la route. Depuis Étampes jusqu’à notre point de chute, nous avons 170 km environ à faire. La balade prévue est une suite de points touristiques ou historiques dans le pays d’Auge, entre Lisieux et la côte, à faire à notre rythme et en fonction de nos envies.
Nous quittons Étampes, direction Chartres. La circulation est dense, avec des poids lourds et la cohue des gens qui partent en weekend (nous sommes vendredi après-midi). Je roule tranquillement, entre 90 et 100 km/heure, en augmentant les distances de sécurité avec les véhicules devant moi, en anticipant les freinages, en ralentissant un peu plus dans les virages et en penchant moins. Ça passe ! José et Tony me suivent à distance. Il pleut réellement énormément, l’eau inonde par endroit la route, les bas-côtés sont détrempés et viennent parfois recouvrir la chaussée. De l’eau on est prend des seaux, parfois de la bruine parfois des cordes, parfois de la pluie fine et pernicieuse, qui s’infiltre partout. Et c’est sans parler de l’eau que nous projettent les voitures et les camions venant en sens inverse, accompagnée de bonnes bourrasques de vent qui claquent contre nos motos.
Toutes les minutes, je passe la raclette, qui est collé le long du pouce de mon gant gauche sur la visière de mon casque, histoire d’enlever un peu d’eau.
On se rapproche de notre but, même si on commence à ressentir les effets de la fatigue et des infiltrations, malgré nos combinaisons. Ma Bmw ne protège bien, mais l’eau qui coule sur mon casque ruisselle sur ma nuque et détrempe mon tour de cou, je sens le froid qui m’enserre la gorge. Je suis impatient d’arriver.
Les kilomètres défilent. Chartres, Chateauneuf en Thymerais, Verneuil sur Avre, L’Aigle... Enfin, nous apercevons avec soulagement un panneau Orbec, but de notre trajet. Je suis fidèlement le chemin indiqué par mon GPS qui cherche la route la plus courte pour rejoindre notre hôtel. Mal m’en prend car nous passons par de petits chemins à peine goudronnés et très sinueux juste avant d’arriver à La Vespière. Finalement nous atteignons le parking du « Libre Hôtel » vers 18h00, heureux mais trempés comme des souches. Les motos sont sales et nous sommes fourbus. Tony a une chaussure qui a pris l’eau.
L’hôtel est simple, récent et charmant.
Nous sommes reçus avec le sourire par la patronne qui nous donne nos cartes pour les chambres. Nous prenons possession de nos quartiers (chambre très propre, agréable), mettons à sécher nos affaires, une bonne douche chaude puis nous nous retrouvons devant une bonne bière locale ! Un traiteur ambulant a investi la cour de l’hôtel avec son camion, nous le dévalisons (il va même tomber en panne de bière ce qui va obliger Tony à finir la soirée au coca).
Notre premier repas en commun se fait à la bonne franquette, dans une salle de restauration de l’établissement. L’ambiance est chaleureuse et nous prenons le temps de parler. Tony a mis sa casquette. Les rires fusent et le temps passe trop vite.
Finalement, la fatigue nous rattrape et nous rejoignons nos pénates assez tôt, vers 21h00.
Les motos sont garées en face de ma chambre. Je rentre dans la pièce. Mes gants sont sur un premier radiateur, qui chauffe en grand. Mon casque est appuyé contre sa paroi. Plus loin, mon pantalon et ma combinaison de pluie sont accrochées sur des cintres et sèchent tant bien que mal. Dans la salle de bain, mon tour de cou restitue l’eau sur un deuxième micro-radiateur...Et mes bottes sont justes dessous. C’est ça la vie du Motard !
2ème partie : Samedi 04 avril 2015 Lisieux et sa suite.
07h00, j’ouvre les yeux. La nuit a été réparatrice. Je jette un coup d’œil par la fenêtre, les motos sont toujours là, couvertes d’eau. Le ciel est couvert mais il ne pleut pas. Quel silence dans cet hôtel ! C’est très appréciable.
Aujourd’hui est prévue la balade dans le pays d’Auge : Lisieux, Cambremer, Crèvecœur, Mézidon-canon, Beuvron sur Auge (la route du Cidre) puis la côte avec Cabourg, Villers sur Mer etc. Une série de sites a été listée et nous ferons ce que nous pourrons ou voulons.
José et Tony viennent voir leurs montures avant d’aller au café...On se croise et nous voilà déjà en train de manger un solide petit-déjeuner.
Nous souhaitons que la pluie ne tombe pas aujourd’hui pour profiter un maximum de notre balade.
Vers 09h00, nous nous équipons. J’enfile le pantalon de pluie, au cas où les gouttes reviennent me chatouiller. Chacun ensuite nettoie et essuie sa moto. Elles sont vraiment couvertes de boue.
Comme la veille je prends la tête et nous voilà partis vers Lisieux, le premier site est la basilique Sainte Thérèse. La route est toujours mouillée mais nous gardons un rythme assez soutenu, sans excès cependant. Il ne fait pas froid, les affaires ont eu le temps de sécher cette nuit et nous profitons de notre statue de motard ! Nous avons 28 km pour aller à Lisieux.
Au détour d’un virage à droite, nous apercevons soudain la basilique, perchée sur une colline.
C’est grandiose ! Un dôme gigantesque, une stature imposante. Nous nous garons sur un parking gardé par une armée de mendiants avec leurs boîtes à la main. Je donne quelques pièces au premier que je rencontre, il me conseille alors un itinéraire de visite pour la basilique et m’assure qu’il jettera un coup d’œil aux motos. C’est un pauvre gars âgé, au visage buriné et marqué par une vie rude et intempérante mais qui cherche à survivre en cherchant un bon endroit...Comment lui en vouloir.
Le site vaut largement le détour.
La basilique est installée sur le sommet d’une colline, tournée vers la vallée. Elle reprend la forme d’une croix, avec en son centre un dôme gigantesque. La construction ne semble pas ancienne, au sens moyenâgeux. Tout un parc bien entretenu cerne la bâtisse, avec à l’arrière un mausolée abritant les tombes des parents de Sainte Thérèse et sur le devant de la basilique une crypte (que nous n’avons pas visitée, Tony pensant qu’il s’agissait de toilettes...).
Le style de la construction est assez « moderne ». C’est magnifique. Mais le choc vient surtout quand nous pénétrons dans la basilique. C’est féerique !
Tout est peint avec de gigantesques fresques, des couleurs vives partout, du marbre sur les murs, des jeux de lumière magnifiques, un silence religieux... Je ne sais plus quoi regarder et je dois attendre quelques secondes afin de choisir où poser mon regard. Nous faisons le tour, en silence. C’est propre, on se sent bien ici. José a particulièrement apprécié.
A l’extérieur, nous découvrons les jardins et le mausolée. Dommage que le soleil ne soit pas de la partie, mais ce n’est que partie remise.
Nous nous dirigeons ensuite vers la cathédrale St Pierre à Lisieux, à quelques kilomètres de là. C’est une « petite » cathédrale, qui a mal vieilli mais qui conserve un charme certain. Elle est située en plein centre-ville. La pollution et l’âge ont bien abimé ses murs, c’est dommage, une restauration s’impose. Nous faisons quelques photos puis reprenons la route.
Le temps passant vite et il est presque midi (nous avons passé beaucoup de temps à la basilique), nous nous rendons directement au petit village de Beuvron en Auge.
Il bruine un peu. Nous rejoignons le village par des petites routes défoncées, au goudron incertain et parsemé de trous...La prudence est de mise, la route est glissante. Nous adoptons une allure modérée, pour profiter en plus du paysage. C’est un pays magnifique, de belles maisons de style, des haras...
Beuvron sur Auge est un magnifique petit village, parfaitement conservé, avec toutes les maisons à colombage. Une grande rue principale coupe le village en deux, avec une grande place en son milieu. Toutes les maisons sont d’époque, dans un bel état de conservation. Nous avions découvert ce village totalement par hasard avec Marie-France l’année dernière en revenant du rallye D-DAY.
Trouvé sur une porte à Beuvron...
Nous garons les motos sur la place, en face une crêperie. Elles sont dans un état pitoyable...Nous faisons le tour du village, mitraillons les façades.
La faim nous rappelant à l’ordre, nous décidons d’établir notre QG dans la crêperie près des motos. Bien nous en a pris, la cuisine y est excellente, pas chère et copieuse (sans parler de l’accueil très sympathique). Je choisis pour ma part un magret de canard sauce camembert avec ses patates sautées (un régal !) et mes deux acolytes saucisses de l’abbaye de Trappes avec ses patates... le dessert est constitué de crêpes au beurre salé et caramel (Tony rajoutera une tonne de Chantilly). Un café viendra tasser le tout et nous sommes prêts à reprendre la route.
Ragaillardis par ces agapes, ce sont trois motards motivés qui se hissent (avec peine) sur leurs montures ! Objectif, voir la mer. Nous gagnons la côte, où le vent se fait soudainement sentir. Cabourg est notre première halte. Le vent balaie la plage, peu de monde dehors, il fait frisquet. Quelques gouttes viennent nous rappeler que le ciel est menaçant. Nous prenons un bon bol d’air.
Quelques kilomètres plus loin, après avoir passé Houlgate, nous découvrons la jolie ville de Villers sur Mer. Cette ville vaut réellement le détour. C’est propre, familiale. Le bord de mer est magnifique, avec ses grandes plages. Nous découvrons les rues commerçantes, l’église qui est très sympathique à visiter, un mémorial érigé pour les valeureux soldats britanniques qui ont délivré la ville en 1944...Plus surprenant, nous tombons sur une exposition playmobil dans une grande salle jouxtant l’église. Plusieurs scènes y sont reconstitués notamment une course de motos. José a adoré !
Mon téléphone vibre. C’est une alerte Facebook, j’ai reçu une notification. Je découvre alors sur ma page les photos de nos montures, garées sagement à Villers sur Mer !
Quelqu’un nous a découvert. Nous sommes pistés. Il s’agit en fait de Varadrouille78, Jean-Marc, du forum Varadero125, qui est dans le coin en famille et qui a reconnu ma moto. Un sms et je le retrouve devant l’église. Ça fait plaisir de le revoir, nous nous étions vus la dernière fois pour le rallye du forum varadero125 en juin 2014. Une selfie immortalise nos retrouvailles.
Jean-Marc nous prend en photo... Cherchez l'erreur !
Sur les conseils de Jean-Marc, nous reprenons la route pour aller à Trouville, vers le casino. Le vent pousse fort.
Il y a un peu plus de monde sur la route. Nous traversons Deauville et nous arrivons à nous garer près du casino, non loin de la plage. Un tour sur le sable nous confirme qu’il y a du vent puis nous faisons à pied le tour du port et du casino. Une pause dans un café au bord de plage nous réconforte avec le retour à l’hôtel, il est déjà plus de 17h00. Il y a ici beaucoup de monde qui se promène, le long du littoral.
Le retour se fait sans encombre jusqu’à Orbec, mis à part deux ou trois automobilistes qui ne savent pas rouler. A La Vespière, nous nous rendons dans un magasin où José achète un vrai camembert et du pain, afin d’agrémenter notre repas du soir. Riche idée !
Nous retrouvons le traiteur dans la cour de l’hôtel et décidons de manger sur place comme vendredi soir. C’est fois ci, ce sera chili [personne peu appréciée] carné, un délice, légèrement pimenté ! Le repas est joyeux, la bière coule à flot... (Pas trop quand même).
Nous décidons pour le lendemain matin de visiter Falaise et le château de Guillaume le conquérant.
Il ne faudra pas beaucoup de temps pour s’endormir, l’air du large nous ayant groggy. La météo annonce un joli temps pour dimanche.
3ème et dernier jour : Dimanche 05 avril 2015, Falaise et retour.
La météo n’a pas menti. Au réveil, le ciel est dégagé, le soleil rosissant les quelques brumes matinales.
Par contre le froid est de retour et je découvre que les motos sont couvertes de givre.
L’hôtel est bondé, beaucoup de personnes sont arrivées dans la soirée.
Après un sérieux petit-déjeuner, nous chargeons nos motos et quittons définitivement l’hôtel. Les gérants nous saluent généreusement.
Falaise est distante d’environ 60 km. Nous coupons à travers la campagne, par Vermoutiers où un rallye automobile nous oblige à quelques détours. La route est propre, bien faite et quelques virages viennent agrémenter le parcours.
Nous arrivons à Falaise vers 10H00. Nous découvrons le château et faisons le tour avec les motos, ne trouvant pas l’entrée tout de suite. Finalement, nous nous stationnons sur la place de l’église, en face de la statue de Guillaume le Conquérant.
Le temps est superbe, la visite devrait être réussie.
Le château est clos par une série de murailles et de tours imposantes, dans un bon état de conservation générale. Le donjon et le corps principal du château se trouve au bord d’une falaise et domine une petite vallée. Des corneilles en nombre, tournoyant autour de la grande tour rajoutent à l’ambiance médiévale.
Le bâtiment principal a été restauré il y a quelques années, et un architecte est venu greffer à la bâtisse un énorme bloc de béton, avec des meurtrières et des tours. Si la restauration, style moderne, est réussie notamment pour l’intérieur du château, ce bloc posé devant le château me laisse songeur. Pour moi, cela défigure le bâtiment et son aspect moyenâgeux. Mais chacun ces goûts et au-delà des aspects restauration et style, la visite de ce monument est remarquable.
A l’entrée, nous récupérons des tablettes numériques. Dans chaque pièce du château, il y a des symboles affichés. Nous passons la tablette dessus et aussitôt, nous pouvons nous servir de l’écran pour voir la pièce dans son état original ! Une réussite ... C’est une forme de réalité augmentée. La tablette suit nos mouvements et affiche la vision de la pièce. Tony adore...
Nous suivons le sens de la visite. Nos appareils photos ne chôment pas. L’ensemble est superbement restauré. Tout y est expliqué, dans le moindre détail (comme les latrines, que Tony a « essayé »).
Nous gagnons le sommet de la tour, grâce à un escalier en colimaçon très étroit et aux marches inégales. La vue y est superbe, on découvre les toits de Falaise.
Très belle visite, c’est un site remarquable à faire sans hésiter, je vous le conseille.
Retour au parking, José s’étant renseigné vers les personnels du château, il nous guide vers un petit restaurant sympa où nous partageons notre dernier repas ensemble et trinquons une dernière fois. Nous dressons le bilan de ce beau weekend avant le retour. Le mauvais temps de vendredi n’a pas été un problème au contraire, cela a été un moteur à la cohésion du groupe.
Il est temps de rentrer. Nous décidons de rouler ensemble jusqu’à Étampes où nous séparerons. Je passe devant. Le dimanche nous assure d’une circulation fluide et sans poids lourds. Nous rejoignons l’Aigle puis Chartres et enfin Étampes. La route est sèche et c’est un réel plaisir de reprendre le même chemin sans eau ni pluie ! Nous arrivons à Etampes vers 16h45. José fait le plein de sa VFR. Nous nous séparons et chacun rentre chez soi.
Ce fût un beau weekend end ! Pour ma part, 660 kilomètres de balade, j’ai découvert un beau pays et profité largement du dépaysement. La gastronomie y est fameuse ainsi que les bières locales ! Mais j’y ai surtout rencontré deux supers motards, deux types biens, qui ont su partager les bons moments et profiter pleinement en toute simplicité de cette sortie ! Très heureux de les avoir rencontré et au plaisir de rouler à nouveau avec eux.
Je vous conseille fortement de découvrir ce pays D’auge. Nous n’avons pas pu tout faire, mais les paysages et l’architecture y sont magnifiques.
Si vous allez dans ce coin, n’hésitez pas à réserver à « libre Hôtel » 119 rue Marie Harel Z.A Campaugné 14 290 LA VESPIERE 02 31 61 98 18 mail reception@libre-hotel-orbec.fr (site http://www.libre-hotel-orbec.fr). Le gérant demande à ce qu’on le saisisse directement pour une réservation plustôt que par Booling.com, couteux pour lui.
Pour les repas, nous vous conseillons aussi notre traiteur ambulant, qui peut se déplacer à volonté : Sarl Le petit palace, 06 08 00 42 19 ou lepetitpalace14@gmail.com. C’est bon, copieux, frais et pas chère !
J’espère que ce CR vous aura plus. Il a été un peu plus long que d’habitude, merci à ceux qui l’ont lu en entier.
Bonne suite à vous et Bonnes balades en moto !
et prudence
